[Des difficultés techniques avec le micro sont résolus à la 6ème minute. La texte de l’introduction est disponible ci-dessous et celui de Marcello Vitali-Rosati sur son blog.]
Mot d’introduction de la conférence de Marcello Vitali-Rosati:
Sur son site officiel, on peux lire, et je cite, que Marcello Vitali-Rosati est professeur agrégé au département des littératures de langue française de l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques. Il développe une réflexion philosophique sur les enjeux des technologies numériques […]. Il est l’auteur de nombreux articles et monographies ». J’arrête ici ma citation pour dire que « nombreux » ne reflète pas adéquatement la productivité incroyable de Marcello qui, depuis son embauche il y a six ans, n’a pas publié un, ou mais trois monographies en son nom, plus un ouvrage co-écrit avec Benoit Epron sur l’édition à l’ère numérique et une collection d’essai que j’ai le plaisir de co-diriger avec lui et qui fut le premier ouvrage de notre collection « Parcours numériques ».
Mais au delà d’une productivité débordante, c’est la rigueur de la pensée de Marcello, sa capacité à synthétiser les questions les plus importantes et y ajouter une nouvelle pierre angulaire qui permet à la science de progresser qui est toujours présent dans ses écrits. Philosophe de formation et combinant à la fois un intérêt théorique aux questions qui sont au cœur des humanités numériques tout en étant capable d’écrire des scripts d’une main en tenant sa dernière née de l’autre, et de débattre des mérites de tel ou tel language de programmation, Marcello est unique dans sa conception de la responsabilité societal des universitaires et il s’implique activement dans la question de l’accès libre et la plus grande diffusion du savoir. Il voit l’écosystème du monde de l’édition comme un micro-système qui comprends et reprends toutes les questions qui animent la pensée philosophique et littéraire depuis des siècles. Et il n’en fait pas seulement un analyse pointu mais des contributions récurrentes qui ne cessent de m’impressionner, et ce depuis ce premier souper chez moi en avril 2012 alors qu’il venait d’être embauché et qu’il parla pendant des heures avec autant d’enthousiasme et d’idées révolutionnaires.
Évidemment, toutes ses qualités pourraient simplement s’expliquer par le fait que Marcello est de Florence et que c’est un cliché très connu de par le monde que les plus grands écrivains et penseurs italiens sont tous florentins, pour ne mentionner que Dante, Petrarch, Boccaccio ou Machiavelli. C’est un cliché, certes, mais Marcello lui-même remarque dans son ouvrage de fiction « Navigation » paru en 2014, je cite, « Il est difficile de ne pas céder au cliché. Et puis les clichés sont rassurants, je ne vois pas pourquoi on devrait s’en passer. » je ne vois pas non plus clairement. Merci de bien vouloir vous joindre à moi pour accueillir notre premier conférencier plénier, Marcello Vitali-Rosati.
— Michael E. Sinatra —
Ce contenu a été mis à jour le 28 octobre 2018 à 9 h 57 min.